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Aujourd’hui, on accueille Arthur, fondateur d’une startup française. Il nous explique les avantages de créer sa startup en France.

C’est parti !

« Je ne peux pas créer une startup : je n’ai pas d’argent ! »

Voici un des préjugés que l’on peut généralement retrouver sur la création d’une startup.

Et oui ! Notre beau pays qui est souvent décrié et critiqué, notamment au niveau des taxes et des impôts présente également d’énormes avantages pour toutes les personnes qui souhaitent créer leur startup.

Je parlerai ici de 2 avantages majeurs de créer sa boite en France :
1/ Pôle Emploi, destiné au porteur de projet
2/ Les autres aides de l’֤État, destinées à la création

Pôle Emploi, destiné au porteur de projet d’une startup

J’ai commencé à travailler sur le projet Easy Lunch en 2017 pour officiellement créer la société en 2018. Entre le début du projet et la mise en ligne de l’application mobile sur les plateformes de téléchargement, 13 mois se sont écoulés. Aujourd’hui, cela fait 7 mois que l’application se trouve sur les plateformes de téléchargement et bien évidemment, je ne me dégage pas encore de salaire.

Comment ai-je pu tenir 20 mois alors que ma startup m’a coûté plus d’argent qu’elle ne m’en a ramené ?
L’aide financière de Pôle Emploi !

Comment ça fonctionne ? Vous avez deux possibilités.

1. L’Aide de Retour à l’Emploi (ARE)

L’ARE, c’est tout simplement les allocations chômage qui sont versées mensuellement aux demandeurs d’emploi inscrits auprès de Pôle Emploi.

Vous pouvez prétendre à une indemnisation Pôle Emploi à partir du moment où vous avez travaillé 4 mois sur les 28 derniers mois (pour les moins de 53 ans comme moi).

La durée de votre indemnisation est égale au nombre de mois durant lesquels vous avez travaillé sur les 28 derniers mois. Et elle ne peut pas excéder 24 mois (soit deux ans).

Prenons un exemple concret :

Votre CDD de 6 mois prend fin, alors vous avez droit à 6 mois d’allocations chômage.
Si ça faisait 1 an, alors vous avez le droit à 1 an d’allocations chômage.
Si vous étiez en CDI depuis plus de 2 ans, alors vous avez le droit à 2 ans d’allocations chômage.

Vous voyez où je veux en venir ? Dans certains cas (comme le mien), vous pouvez vous consacrer à temps plein à votre startup pendant deux ans tout en étant « payé » par l’État. C’est une chance extraordinaire dont les créateurs d’entreprise peuvent profiter en France (cela n’existe nulle part ailleurs!)

Concrètement, si je n’avais pas eu cette opportunité-là, je ne me serais pas lancé dans ce projet. J’aurais pu lancer un business en parallèle d’un emploi de salarié mais j’y aurais mis moins de cœur et j’aurais dû choisir un projet de plus petite envergure.

Pour ma part, ces deux ans d’allocations chômage m’ont permis de créer ma startup en partant de zéro car je n’y connaissais absolument rien. Et même en partant d’aussi bas que moi, deux ans suffisent largement depuis la conception d’un projet jusqu’à son lancement.

Attention cependant avant de vous lancer dans l’aventure, assurez-vous d’être éligible aux allocations chômage. Je vous invite à consulter cette page pour prendre connaissance des conditions requises.

Je souhaite juste vous préciser que si vous démissionnez pour créer votre entreprise, vous n’aurez le droit à aucune allocation chômage.

Petite précision qui pourra servir aux personnes qui sont dans le cas dans lequel je me trouvais. Si vous refusez un CDI après la fin de votre CDD, vous êtes tout de même admissible aux allocations chômage.

Autre possibilité avec Pôle Emploi que je développerai moins puisque je ne l’ai pas utilisée : l’ARCE.

2. L’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise (ARCE)

Vous pouvez utiliser vos allocations chômage comme une aide pour financer le lancement ou la reprise d’une entreprise. En fait, vous pouvez demander le versement en deux fois de 45 % du montant global des allocations qu’il vous reste.

Exemple concret : il vous reste 20 000€ d’allocations chômage à percevoir. Vous pouvez demander à Pôle Emploi de vous verser 9 000€ en deux fois. Soit 4 500€ dans un premier temps et 4 500€ six mois après.

C’est une option dont je n’avais pas besoin mais qui peut être bien utile pour les personnes qui n’ont pas forcément d’économie de côté pour investir leurs premiers euros dans leur startup.

Vous l’avez bien compris, toute médaille a un revers. Si vous aviez la possibilité de toucher des allocations chômage pendant deux ans, en demandant l’ARCE, la durée de vos allocations chômage sera divisée par deux. C’est à vous de faire le calcul.

Nous venons de voir que les créateurs d’entreprise en France pouvaient être payés par Pôle Emploi. Il existe également des moyens de faire financer le lancement de sa startup.

II. Les autres aides de l’֤État, destinées à la création de startup

Si vous souhaitez créer votre start-up en France, mon premier conseil est de vous orienter vers un incubateur. Celui-ci vous accompagnera dans votre stratégie et dans vos demandes de financement.

Un incubateur est une structure d’accompagnement de projets de création d’entreprise. L’incubateur peut apporter un appui en termes d’hébergement, de conseil et de financement, lors des premières étapes de la vie de l’entreprise.

Certains incubateurs proposent même d’investir dans votre business en échange de part dans votre société.
Un incubateur sait comment vous faire obtenir des subventions de l’État et l’État subventionne plus facilement les startup accompagnées par des incubateurs 😉

1. La Bourse French Tech de la BPI

Avant de me lancer dans la création de ma startup, je n’avais pas conscience de toutes les aides financières qui étaient à ma disposition.

Quand je parle d’aides ici, je parle de subventions. C’est-à-dire qu’il s’agit tout simplement de dons, vous n’avez absolument rien à rembourser.
Vous pouvez bénéficier d’aides de la part de votre Conseil Régional ou de la BPI (Banque Publique d’Investissement).

Je n’ai pas obtenu la Bourse French Tech de la BPI mais je peux vous en parler très rapidement 😉 Cette subvention peut s’élever jusqu’à 30 000€. Il faut répondre à certains critères d’innovation. Je ne peux pas me prononcer sur ces derniers dans la mesure où j’ai entendu plusieurs sons de cloche. Quand j’ai appelé la BPI de ma ville, ils m’ont signifié que mon projet ne semblait pas assez innovant mais que je pouvais tout de même postuler. J’ai envoyé un dossier de « pré-candidature » et je n’ai jamais été recontacté :/

2. Les subventions du Conseil Régional

En parallèle de cette Bourse French Tech, il y a également les aides et subventions de votre Conseil Régional. Ma startup a été créée en Nouvelle Aquitaine et vous trouverez sur ce site les différentes aides proposées par la Région.

Je parle de mon cas avec ma région mais en faisant de rapides recherches sur Internet, vous trouverez les subventions possibles dans votre région. Il n’y a que les noms qui changent 😉
Tapez dans Google : « Subventions startup + [votre région] »

Dans le cadre de Easy Lunch, nous avons reçu le Pass StartUp dont l’objectif est de soutenir la phase de démarrage d’un projet de création d’entreprise innovante. Voici les critères pour obtenir cette subvention :

Etre une entreprise innovante implantée en Nouvelle Aquitaine,
immatriculée depuis moins d’un an,
qui a pour objectif de développer un produit et/ou service basé sur une innovation technologique ou non technologique,
dont le modèle d’affaires présente un risque,
et n’ayant pas encore distribué de bénéfices.

Le montant de la subvention est plafonné à 20 000€ et ne peut pas excéder 50% des fonds propres. Concrètement, avec un capital social de 15 000€, nous avons bénéficié du Pass StartUp d’un montant de 7 500€.

Je sais qu’il existe également l’aide Prototypes Numériques. Cette aide a été accordée à plusieurs startup de mon incubateur et les montants sont beaucoup plus importants (plafond à 100 000€).

Pour obtenir ces aides, il est nécessaire dans un premier temps de constituer un dossier. Si celui-ci est retenu, vous pourrez alors aller le soutenir devant une commission qui décidera ensuite de voter la subvention ou pas.

Les incubateurs sont très précieux pour vous accompagner dans la constitution des dossiers. Ils ont l’expérience et savent très bien ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Profitez de leur expertise !

III. À retenir

Retenez que la France est un pays où la création d’une startup est facilitée. Tout est mis en place pour accompagner les porteurs de projet. Il faut simplement savoir comment s’y prendre.

Faites-vous accompagner par un incubateur (il y en a de plus en plus en France) qui vous guidera ensuite pour vos demandes de financement.

Entre Pôle Emploi, les subventions de la BPI, les subventions des Conseils régionaux (argent public !) et les investissements de certains incubateurs, si votre projet tient la route et que vous faites preuve de motivation, vous pouvez financer votre startup entièrement !

A vous de jouer !

PS : vous voulez d’autres raisons de créer votre boite en France ? Tout est là ou presque! 

PS2 : merci à Arthur que vous pouvez retrouver aussi sur son blog ici.