À force de vouloir tout automatiser, on risque d’oublier ce qui fait de nous… des humains.

Cette réflexion m’est venue après avoir vu la dernière vidéo de Simon Sinek dans l’émission The Diary of a CEO.

Une vidéo brillante et profondément inquiétante : elle montre à quel point même les penseurs les plus humanistes peuvent minimiser le danger d’une délégation totale à l’intelligence artificielle (IA).

Et si la vraie question était : que perd-on quand on laisse l’IA tout faire à notre place ?

Le résultat ne fait pas tout

On nous répète souvent : « L’important, c’est le chemin, pas la destination ».
Mais avec l’IA, on court tous vers le résultat rapide : un texte parfait en quelques secondes, un design sans défaut, une stratégie immédiatement prête.

Ce qu’on oublie, ce sont les erreurs, les galères et les échecs qui nous font grandir.
Michael Jackson n’aurait jamais atteint son statut légendaire sans ses années d’entraînement, de concerts difficiles et de remises en question.

L’imperfection : notre plus grande richesse

Simon Sinek l’affirme clairement : « Ce qui rend les gens beaux, ce n’est pas qu’ils réussissent tout. C’est qu’ils se plantent souvent ».

Dans un monde automatisé où tout est lisse, l’humain devient fade.
L’erreur crée la tension d’un match de foot, l’émotion d’un concert ou la finesse d’une stratégie improvisée face à l’imprévu.

Attention à la perte de nos compétences humaines

Empathie, gestion des conflits, mémorisation, écoute active…
Ces compétences humaines essentielles sont progressivement délaissées car l’IA semble tout résoudre plus facilement.
Pourquoi appeler un ami quand un chatbot paraît mieux comprendre ?
Pourquoi réfléchir quand un algorithme répond instantanément ?

Pourtant, ces compétences restent indispensables pour gérer une équipe, désamorcer une crise client ou éviter un bad buzz.

Selon une étude de McKinsey, 25% des tâches liées à l’interaction humaine pourraient être automatisées d’ici 2030.
Ce n’est pas un progrès si cela détruit notre capacité à coopérer, écouter, comprendre.

Obsession du résultat = déconnexion totale

Aller toujours plus vite, plus loin, plus fort, mais à quel prix ?

Aujourd’hui, les jeunes professionnels préfèrent le salaire au mentorat.
Les entrepreneurs veulent des likes plutôt qu’une vraie vision. Les entreprises préfèrent des slides à des idées authentiques.

Mais une stratégie copiée sur l’IA manque de sens.
Un contenu sans âme ne fera jamais vraiment vibrer.

Seul face à son écran : l’isolement massif

Nous sommes « connectés »… mais plus isolés que jamais.

La véritable communauté ne se compte pas en followers, mais en personnes qui grandissent ensemble, comme un clan soudé dans Zelda ou un groupe d’entrepreneurs qui se soutiennent mutuellement.

Il devient crucial de recréer des espaces de relations authentiques pour éviter l’épidémie croissante de solitude.

D’après l’OMS, la solitude est devenue un enjeu de santé publique mondial.

La gratitude : notre antidote à l’isolement

Simon Sinek partage son expérience : face à un incendie, il a préparé son « sac de survie ».
Les objets sélectionnés lui ont révélé ce qui comptait vraiment pour lui.

Et si on prenait quelques minutes aujourd’hui pour exprimer notre gratitude à une personne importante dans notre vie ?
Sans filtre, sans IA, juste avec sincérité.

Oser viser trop haut : la vraie définition du succès

Arrêtons de viser uniquement ce qui nous paraît accessible. Visons l’impossible.
Lancer son entreprise sans argent, réaliser un film avec son smartphone ou créer un jeu Nintendo seul depuis sa chambre.

Même si l’objectif n’est pas atteint, le chemin parcouru nous aura profondément enrichi.

Transmettre : le meilleur héritage

La connaissance n’a de valeur que si elle est transmise. Un bon mentor ne donne pas toutes les réponses : il pose les bonnes questions.

Tu as appris quelque chose aujourd’hui ? Partage-le demain avec quelqu’un.

L’IA, oui, mais avec intention

L’IA est puissante, mais si elle prend le contrôle de tout, quel rôle nous restera-t-il ?

Apprenons à dire : non, ce message, je vais l’écrire moi-même.
Non, cette idée, je vais y réfléchir davantage.
Non, cette stratégie, je vais d’abord me tromper, puis apprendre.

Conclusion : Et si l’avenir était de réapprendre à être humain ?

L’IA peut être un formidable outil, mais elle ne remplacera jamais nos erreurs, nos efforts, nos liens authentiques : notre humanité.

Et toi, que choisis-tu ?

Un résultat parfait mais artificiel, ou un chemin imparfait mais profondément humain ?

On en parle ici.