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Voici une discussion intéressante avec le fondateur de Meltis :  Stéphane Waller. Il nous parle de ces échecs et de ses réussites, passionnant. Plusieurs des sujets évoqués ici sont également présents dans mon livre ici. Bonne lecture !

Bonjour, Stéphane, pouvez-vous vous présenter en quelques mots?

Je m’appelle Stéphane Waller et suis le fondateur de Meltis, un organisme de formation professionnelle qui est né en 1999 à Toulouse.

Racontez-nous comment vous est venue l’envie de créer votre entreprise, d’où vous est venue cette idée?

Je suis parti d’un constat simple, de ma propre expérience professionnelle. J’ai été salarié pendant près de 8 ans et pendant ce parcours j’ai suivi des formations avec des contenus intéressants, mais peu stimulants. J’ai également participé à des conventions, des événements et des team-buildings souvent « fun » mais manquants de sens.

C’est ainsi que j’ai décidé de quitter mon troisième job, en 1999, pour  fonder Meltis avec une idée en tête : développer et animer des formations continues pour adultes plus attractives, des séminaires et team buildings plus enrichissants.

En un mot : combiner le fond et la forme.

Mais du coup vous avez tout quitté pour vous lancer dans cette aventure tout seul? Comment ça s’est passé les premiers temps et comment avez-vous organisé votre activité?

Dans chacun de mes précédents postes, je m’ennuyais déjà au bout d’un an. Je suis éclectique et déterminé. J’avais des idées plein la tête et j’ai décidé de franchir le pas en fondant ma boîte.

Au début, j’ai focalisé mon attention sur les grands groupes en Île-de-France, avec une offre en Intra entreprise, c’est-à-dire en proposant du sur-mesure, que ce soit en termes de formations ou de séminaires.

Très vite nos clients ont aimé notre ton, notre posture. Ils ont apprécié notre différence : c’était le début de la réussite pour nous !

Depuis 2010, nous avons commencé à mener des actions pour nous faire connaître à Toulouse, en proposant à la fois de l’intra et de l’inter, tout en étoffant notre offre en team-building, coaching.

Nous avons alors déployé deux bureaux, un à Paris et un à Toulouse, qui nous permettent d’assurer une présence de proximité auprès des directions des grands groupes.

meltis

Quels échecs avez-vous connus, même les petits, et comment avez-vous réagi ?

Au début nous souffrions un peu d’un manque de rentabilité sur les projets, car nous avions du mal à en estimer le coût. Ils étaient bons, mais pas assez valorisés et nous avons dû, petit à petit, apprendre à faire les bons choix, à vendre mieux, mais ça s’apprend avec l’expérience !  On a eu aussi « ces idées que l’on trouve toujours géniales », mais difficilement réalisables, ne serait-ce qu’à cause des barrières juridiques ou d’un point de vue logistique ou tout simplement parce que les clients n’adhéraient pas au concept. Je me dis que je dois conserver ces idées sous le coude, et qu’un jour peut-être je pourrai réellement les concrétiser !

En attendant, nous essayons sans cesse d’améliorer et de développer de nouveaux outils et supports pédagogiques, ce qui implique de fortes dépenses en R&D.

Même si ce n’est pas un échec, mais plutôt une motivation, je tiens à souligner que malgré la taille de notre structure, nous pouvons nous « vanter » d’être les challengers des « gros » du secteur de la formation. Nous travaillons avec des entreprises cotées au CAC 40 qui nous font confiance, cela montre encore une fois que nous savons même répondre à des demandes des clients les plus exigeants.

 

Et sinon, petit déjà, vous aviez envie de créer, d’être chef d’entreprise ?

Je ne sais pas si on peut dire ça ! Mais ce qui m’a toujours motivé c’est de bâtir, comprendre comment ça marche, de voir progresser mes projets et en même temps d’en lancer de nouveaux. Et c’est passé par la création de mon entreprise qui était un de mes « fantasmes ».

Aujourd’hui, je suis heureux avec une équipe formidable, des clients avec qui j’ai du plaisir à réfléchir, et en plus, j’ai travaillé avec des personnalités fascinantes, comme la navigatrice Ellen MacArthur, le chef Alain Senderens et l’entraîneur de rugby Bernard Laporte qui sont intervenus pour nos programmes de formation en management et leadership que nous avons organisée pour des grandes entreprises.

 

Quels conseils donneriez-vous à des personnes souhaitant entreprendre ?

Je dirais qu’il ne faut en aucun cas se décourager. Les trois premières années sont toujours les plus difficiles, car on ne voit pas forcément les résultats de notre travail rapidement, ce qui peut, j’imagine, conduire au découragement. Il faut savoir être patient, être capable de se remettre en question et prendre du recul et ne pas cesser d’y croire.

Lorsque l’on fait face à un échec, il faut y voir une opportunité et démanteler le problème afin de comprendre quelles sont les raisons de cet échec et en tirer une leçon pour ne pas recommencer (note de Rémy : on parle de l’échec ici dans un podcast). Voire même de le sublimer.  Je ne dis pas que tout cela est facile à mettre en application, mais ce sont des conseils pour réussir dans l’entrepreneuriat.

Et puis il faut avoir en tête qu’entreprendre est un métier comme un autre, avec ses joies et ses peines. Pour ma part je le trouve passionnant par sa complexité systémique, par les rencontres qu’il permet, par les frissons qu’il donne. C’est une aventure incertaine dont on essaie de maîtriser les contours pour ne pas mettre dans une situation difficile les parties prenantes qui vous font confiance (salariés, clients et partenaires).

Êtes-vous prêt à recommencer l’aventure, avec de nouvelles créations dans les tiroirs ou bien souhaitez-vous en rester là ?

Actuellement nous avons une croissance constante à deux chiffres, et nous en sommes ravis. Nous souhaitons dans un premier temps consolider notre place en tant qu’organisme de formation sur le marché français, gagner en notoriété et obtenir la confiance de nouveaux clients. Nous avons décidé de renforcer nos actions en marketing, et nous participerons par ailleurs au salon Talent Management 2014 au mois de février (en savoir plus sur le salon) .

 

En quelques mots, vous décririez votre poste de dirigeant comme :

Du bonheur au travail…

La vidéo de présentation de Meltis :

Merci Stéphane et bonne continuation !