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Certains marchés sont considérés comme ultra-concurrentiel : la grande distribution, l’informatique, les téléphones… Des marchés sur lesquels il est donc très difficile de percer.
Aujourd’hui, j’aimerais vous montrer comment quelqu’un tente de se démarquer sur un de ces marchés : les bijoux fantaisie. Très intéressant !
 

battre la concurrence

Comment vous jouer de la concurrence ?


 
J’accueille donc pour nous parler de sa stratégie Sylvain Richard, qui lance une boutique en ligne de bijoux fantaisie, sacré challenge sur un marché énorme mais déjà bien fourni !
Il va nous expliquer comment il compte faire pour se démarquer de ces nombreux concurrents.
 

Présentez votre entreprise en 1 phrase ?

Un vrai bijou est une future boutique en ligne de bijoux tenue par un personnage virtuel.

Pourquoi êtes-vous différents de vos concurrents ?

Tout d’abord pour être franc, l’entreprise n’est pas encore créée. Elle le sera par deux associés, l’un d’entre eux travaille en agence web et maîtrise les arcanes du e-commerce.
L’autre est une commerçante dans l’âme qui a déjà monté plusieurs projets.
Lorsque la boutique sera en ligne, la différence va se jouer sur la relation. En effet, même si les associés sont faits de chair et d’os, c’est un personnage virtuel (Lily) qui sera l’interlocuteur des clients.
En effet, dans ce type de business, difficile de se différencier, tout le monde vend la même chose…
 
Que ce soit sur le site, sur le blog, dans le panier de commande, par mail, c’est cet avatar nommé Lily qui échangera avec la clientèle.
Lily est particulière, elle est franche, fonceuse, chipie, dis ce qu’elle pense, mais en même temps très agréable, et surtout doté d’un très fort sens du client.
Pourquoi ce choix ? Parce que le marketing du site sera géré par un homme, et la mise en avant de Lily permet de créer une relation plus sympathique avec une clientèle plutôt féminine pour des bijoux. Quel que soit l’interlocuteur en interne, il sera aux commandes de Lily pour dialoguer avec la clientèle (sauf par téléphone bien sûr).
 

Vos 2 sources de clientèle et comment vous les avez obtenu ?

La clientèle proviendra exclusivement du web, puisque le site sera l’unique mode de commercialisation des produits. La gamme sera plutôt typée « pas trop cher » puisque le principe est de vendre des bijoux fantaisie et des accessoires mode au look sympa, mais que l’on achète facilement sur un coup de tête.
Nous réfléchissons à une solution qui permettrait d’éviter les frais de port qui sont un frein majeur en e-commerce.
 

Vos 2 plus grosses difficultés aujourd’hui ?

Dans la mesure où les deux futurs associés travaillent par ailleurs, la première difficulté est de dégager du temps pour monter le projet.
Malgré tout, nous tentons de poser des bases en commençant à assurer du trafic sur le site. Si la boutique n’est pas encore créée et visible pour les internautes, un blog bijou a déjà été mis en place. Il génère aujourd’hui environ 300 visites quotidiennes. Il permet de se positionner sur des expressions-clés sur Google. Ceci sera très utile le jour ou la boutique sera créée, car démarrer avec un nombre de visiteurs quotidiens déjà conséquent permet d’avoir des commandes très vite et de faire du chiffre d’affaires dès le premier jour.
 
La 2ème difficulté consiste à trouver la bonne forme juridique et statut fiscal des deux associés.
En effet, les charges sont en France un poids non négligeable. Vu que cette activité va démarrer de manière connexe pour nous deux, en plus de nos entreprises existantes, il est judicieux de trouver la solution qui permettra une rémunération ponctuelle sans forcément « devoir » se verser de salaire pendant 6 mois ou 1 an, pour conserver une trésorerie saine. La solution des dividendes s’étiole actuellement avec les dernières décisions gouvernementales
 

2 conseils à donner aux futurs entrepreneurs ?

Attention aux doux rêves. La startup qui gagne des milliards au bout de quelques années est un bel exemple, mais peu fréquent. Les deux mots que je conseillerai de garder à l’esprit sont rentabilité et trésorerie. Quoi qu’en disent certains, c’est le nerf de la guerre.
 
Quand une entreprise est rentable et accumule suffisamment de trésorerie, elle peut passer les tempêtes pendant que ses concurrents s’écroulent. Ne pensez pas tout de suite à ce que vous allez gagner, pensez à la santé de l’entreprise. Et pour être clair dites-vous bien que les premières années vous risquez de ne pas gagner grand-chose, faites donc un petit bas de laine personnel en amont pour cette période.
 
Le deuxième conseil que je donnerai surtout pour un business basé sur le web est d’être particulièrement attentif à la relation client. Le moindre d’entre eux a de l’importance, car il peut vous encenser ou vous massacrer à une vitesse fulgurante grâce à tous les outils à sa disposition aujourd’hui (réseaux sociaux, blogs, forums, etc.). Et puis petit client peut devenir grand !
 
Et si je peux me permettre j’irais de mon troisième conseil.
N’hésitez pas à parler de votre idée autour de vous. La vieille parano française qui consiste à avoir peur que l’on vous pique une idée est à mon avis assez néfaste. Si vous procédez de la sorte, vous n’aurez pas de retour, personne ne mettra le doigt sur les incohérences ou lacunes de votre projet et le moment venu, ces écueils pourraient faire capoter le tout.
 
Le partage est souvent un bon moyen d’avoir les petites idées supplémentaires qui au contraire conforteront votre projet.
 
Merci Sylvain Richard pour toutes ces informations, on va suivre avec intérêt l’évolution de boutique en ligne !

Pour aller plus loin

Dans cette vidéo, j’explique à Laurent Bourrelly comment nous nous sommes différenciés des cncurrents sur le marché ultra concurrentiel du mariage. A écouter !