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Oui, oui, oui, je l’affirme haut et fort, en tapant du poing sur la table si il le faut : « Print is not dead ! » et d’ailleurs sans le print, que serait le web ??? Ben oui, il faut bien des hommes derrière la machine, tapotant frénétiquement sur leur clavier pour imprimer sur l’écran ces petits caractères qui font que nous arrivons à communiquer ensemble… Et à quoi ressembleraient tous nos beaux sites, blogs et autres billevesées intellectuelles sans la typographie ? La typo, ou police de caractère, c’est ce qui fait que vous allez être lu, ou pas ; c’est ce qui va faire que l’information va passer, ou pas ; c’est ce qui va, aussi, faire que vous êtes crédible, ou pas. Et oui, tout ça pour quelques malheureuses lettres dessinées…

Bien sûr, il y a « la forme au service du fond »

C’est une notion qui a vraiment du mal à faire son chemin, encore aujourd’hui ! Combien de sites sont encore avec des couleurs trop flashys, pas de « flat » (c’est-à-dire d’iconographie « planes ») et écrit en Comic Sans. Que les choses soient claires : le Comic Sans est proscrit, il faut l’éliminer de vos choix typographiques une bonne fois pour toute.

La forme d’un écrit, que ce soit un écrit imprimé : flyer, affiche ou CV, ou un écrit web, est ce que qui va faire que vous allez être lu et surtout pris au sérieux. En effet, écrire un article de fond sur un point juridique en Comic Sans décrédibilisera automatiquement votre prose.

Une des règle des 4×20 que l’on apprend dans les milieux commerciaux s’appliquent de facto à l’écrit (Petit rappel : les 20 premiers pas, les 20 premiers centimètres, les 20 premiers mots, les 20 premières secondes).

Les 20 premières secondes sont primordiales, elles vont déterminer si le lecteur potentiel va effectivement lire votre article en entier, et en retirer une impression de crédibilité et professionnalisme. Dans le cas d’un article de blog, ou d’un site internet, que regarde l’internaute pendant ces 1ères secondes ? Automatiquement, l’œil va analyser les couleurs, la mise en page, l’aération du texte et la typographie… Un texte trop chargé, non aéré, avec une typographie alambiquée, sur fond violet qui clignote a de bonnes chances de perdre 90% de son audience car trop « violent » pour l’œil, voir même dérangeant.

C’est vrai, le print est différent du web

Il est vrai qu’on ne lit pas de la même manière un imprimé qu’un écran d’ordinateur. D’abord parce qu’un imprimé à de bonnes chances de pouvoir rester « entre les mains » du lecteur plus longtemps qu’un contenu web ; il peut en effet y revenir, laisser sa lecture à un point et s’y replonger après. Cela n’exclut pas par contre, de respecter des règles, autant de forme graphique, mais surtout d’ergonomie de lecture.

Ensuite, l’œil ne réagit pas de la même manière lorsqu’il est sollicité par écran. Il se fatigue plus vite, a tendance à se perdre dans les éléments constitutifs de la page sur laquelle le texte se trouve, et surtout, même si l’utilisateur peut zoomer à envie (chose qu’il ne peut pas faire avec un imprimé), du fait de la résolution de l’écran, la lecture restera difficile si le choix de la typographie n’est pas adapté. Il s’agit donc de bien déterminer le mode de diffusion du contenu pour en déterminer la forme adaptée.

La typographie, c’est quoi ?

Nous ne parlons pas ici du procédé d’impression inventé par Gutenberg au 15ème siècle, mais bien de la forme des caractères que vous allez utiliser pour faire passer votre message. Chaque police de caractère est issue d’un travail graphique et appartient à une famille ayant un usage bien déterminé. Une classification des polices existe même et est fondé sur ce que l’on appelle les formes d’empattements.

Pour résumer, vous avez des polices qui vont avoir des « jambages » (polices à empattement) comme par exemple le Times, d’autres vont être à bâtons (sans empattement) comme par exemple verdana. Cet empâtement détermine la facilité de lecture pour l’œil.

Quelle typographie choisir du coup ?

Eh bien, pour rester simple, un police de caractère à empattement ou ayant une forme « manuscrite » peut être utilisée pour un imprimé mais toujours à bon escient. Utiliser une police « manuscrite » pour un article long est problématique car cela va gêner la lecture, fatiguer l’œil et en plus aura pour effet d’agacer le lecteur ce qui ne manquera pas de décrédibiliser le propos.

Utiliser une police manuscrite pour une invitation à une soirée à thème peut être bien, à condition (ou il y a toujours des conditions) que ce ne soit pas un thème année 70 par exemple, car cela ne correspond pas graphiquement à ce que l’on imagine des années 70, et que cette police ne soit pas utilisée pour les informations type horaire ou lieu… car le lecteur risquerait de manquer l’info…

Pour une lecture sur écran, soyons clair : pas d’empattement ! La résolution des écrans créent ce qu’on appelle des effets d’escalier sur les lettres à empattement et du coup, l’œil se perd très vite, et donc vous perdez votre lecteur.

Soyons clair, il convient également d’éviter 36 000 polices différentes sur un même document (qu’il soit imprimé ou web). À la rigueur 2 polices sont admissibles : 1 pour les titres, 1 pour le contenu. Has been les contenus hyper chargés avec 4 polices différentes, ce n’est ni beau, ni facile à lire, alors à bon entendeur.

Chaque détail compte

Alors voilà, chaque détail à son importance ! On vous incite beaucoup à créer vos blogs et sites pour augmenter la visibilité de votre entreprise ou de votre activité. Il s’agit donc de le faire de la meilleure des manières, et cela passe par une réflexion poussée autant sur la forme graphique « pure » du blog ou site (couleurs, disposition, etc..) ; mais aussi, nous venons de le voir, sur cet éléments que nous utilisons depuis plus de 500 ans : le choix de la typographie. Sans compter la mise en page qui doit être claire et cohérente avec votre propos.

Sans le print, oui, le web n’existerait pas ! Mais à chacun ses usages, ses symboles et ses pratiques, il convient par contre d’attacher une attention particulière à cette forme qui porte notre fond.

Pour aller plus loin : http://www.p-interactif.com/spip.php?article2 ou http://coreight.com/content/guide-polices-typographie