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Le chef d’entreprise, qu’il soit en création ou non, et même s’il dispose de toute la meilleure volonté du monde, d’une énergie impressionnante et d’un accompagnement hors pair se posera toujours la question du financement de la société.

D’autant plus en 2015, le chef d’entreprise devra être en mode « Indiana Jones et les aventuriers de l’arche perdue [1] » : en d’autres termes, il vous faudra éviter tous les pièges du financement.

 

Armé de votre fouet et de votre machette, votre objectif est simple : localiser la sainte relique connue sous le nom de « Puits des âmes », rebaptisée depuis « euros ».

(Note : on vous déconseille assez fortement de venir avec votre fouet démarcher des financeurs, conseil à toutes fins utiles…)

 

Rémy nous a déjà brossé un peu le tableau dans sa vidéo de cette semaine :

Donc, il existe plusieurs façons pour financer une société :

  • L’épargne personnelle
  • Les aides publiques
  • Les prêts bancaires
  • Les prêts d’honneur
  • La love money
  • Le financement participatif
  • Le crédit-bail

 

Et même si « Nul ne connaît les secrets de l’Arche… [2]», on va quand même essayer d’être clair !

L’épargne personnelle est constituée de l’épargne mise durement de côté sous la chaleur accablante de l’Egypte : livrets, placements financiers (PEA…), épargne salariale, le cas échéant.

Notez bien que cela est valable pour le chef d’entreprise mais également pour l’ensemble des actionnaires de la société.

 

Quant aux aides publiques, elles sont nombreuses. Mais c’est souvent comme le Saint Graal : il ne peut y en avoir qu’une (ou presque, ne soyez pas si tatillon).

Si vous êtes demandeurs d’emploi, sachez qu’il existe des dispositifs tels que l’ACCRE, l’ARCE, NACRE… Des noms barbares mais fortement intéressants (on a dit Saint Graal, c’est pas pour rien !).

Par ailleurs, les collectivités publiques (ville, communauté d’agglo… collectivités locales au sens large) proposent souvent des aides à la création, à l’installation, à l’embauche… Il convient, par contre, de les solliciter une par une : le site http://les-aides.fr regroupe l’essentiel, par commune.

 

Les prêts bancaires : dans votre quête pour le financement, il s’agit souvent de votre premier réflexe. Mais la bataille n’est pas gagnée d’avance, même si vous connaissez bien le banquier. Il vous faudra produire un business plan, des garanties (le gérant devra certainement être caution du crédit). Avantage : leur décision est bien plus rapide que celle des aides publiques (surtout si le montant n’est pas spécialement élevé) et vous connaissez bien le terrain.

En revanche, vous ne pourrez financer que du matériel. Les prêts bancaires ne financent pas le développement pur de l’entreprise.

 

Les prêts d’honneur sont réalisés par les réseaux tels que l’ADIE, Initiative France, Entreprendre… En plus de vous proposer un financement, ils peuvent vous apporter conseil et assistance.
Attention, il ne s’agit pas du Saint Graal pour autant (on vous l’aurez dit sinon, pensez-vous) : le montant est plafonné aux alentours de 40.000€ et souvent en complément d’un crédit bancaire.

 

Autre Graal : Les financements participatifs

 

La Love Money, c’est un peu le Demi-Lune d’Indiana Jones[3] : toujours prêt à voler à votre rescousse, mais avec de petits moyens.

La Love Money provient de votre entourage proche : famille, amis, d’où le mot « Love » (n’y voyez rien d’autre comme signification !).

Il s’agit souvent du financement le plus facile à obtenir et surtout cela permet de tester votre idée auprès de personnes qui n’hésiteront à vous donner un avis franc.

La Love Money est une des formes de financement participatif.

 

(Et quand on parle du loup) Le financement participatif : nombre de chef d’entreprise ne jurent que par cela, pensant qu’il s’agit de l’artefact par excellence permettant de financer votre société.

Selon les montants que vous allez solliciter, plusieurs formes se présenteront à vous : contrepartie, prêts… Toutes les possibilités existent ou presque, pouvant aller jusqu’à l’actionnariat.
En ce qui concerne les contreparties, il s’agit d’offrir symboliquement un présent à la personne qui participe financièrement, sans que cela soit pour autant de la même valeur (cela n’a aucun intérêt sinon !). Il s’agit juste d’intéresser la personne a minima.

Pour les prêts, il vous faudra vous armer de nombre de documents : bilans passés le cas échéant, business plan… Et partez d’un principe simple : plus le dossier sera risqué, plus l’investisseur augmentera son taux d’intérêt. On a dit « Indiana Jones », pas « Bisounours ».

 

Bon à connaitre, le crédit-bail, qui est plus connu sous le nom de leasing. Il ne s’agit pas à proprement parlé d’une forme de financement, au sens où il y a « sous-sous sur le compte », mais plutôt d’une façon de ne pas les dépenser immédiatement.

Il s’agit d’une opération financière par laquelle une société loue à une autre divers biens d’équipement, comme des ordinateurs, voitures… Il y aura, bien entendu, des intérêts et des frais.

 

Enfin n’oubliez pas les Business Angels… Ce ne sont les Angels que du Business. Pour la quête du Puits des âmes, vous oubliez.

Les Business Angels sont le plus souvent des chefs d’entreprise qui ont réussi et qui souhaitent continuer le périple entrepreneurial en investissant dans des sociétés. En fonction de leur degré de volonté, ils pourront ou non être actifs dans la société. Cela n’est, en tout cas, ni une obligation ni une généralité.
Pour conclure, ne faites pas comme Indy, ne laissez pas l’Arche (votre dossier) être étiquetée Top-Secret, ce serait mauvais signe pour vous !

[1] Les Aventuriers de l’Arche Perdue, LucasFIlm Ltd, 1981

[2] idem

[3] Indiana Jones et le Temple Maudit, Lucasfilm Ltd, 1984