C’est donc officiel !
C’est la fin du monde pour l’intelligence artificielle en Europe :/
En vrai, pas du tout…
Explications !
L’IA act, c’est quoi ?
En mars 2024, le Parlement européen a adopté l’AI Act, la première législation contraignante mondiale sur l’intelligence artificielle.
Avec 523 voix pour et 46 contre, cette loi vise à réguler l’IA tout en soutenant l’innovation et les PME.
Elle met l’accent sur la sécurité, l’éthique, et place l’humain au centre de l’IA.
Ce vote représente une étape importante vers la réglementation de l’IA, avec des directives devant être appliquées par les entreprises dans un délai de 24 mois.
Législation importante et/ou contraignante ?
Cette législation est remarquable pour plusieurs raisons.
D’abord, elle est présentée comme une première mondiale, établissant un cadre réglementaire visant à rendre l’IA plus sûre et respectueuse des droits fondamentaux au sein de l’Union Européenne.
Elle aborde des sujets tels que l’utilisation des données, le respect du droit d’auteur, et pose des règles claires pour les systèmes d’IA considérés à haut risque. De plus, elle met en place des obligations spécifiques pour ces systèmes, comme le contrôle humain et la documentation technique requise.
Une IA sûre et transparente ?
L’AI Act vise à favoriser le développement d’une IA sûre, transparente, et non discriminatoire à travers l’Europe, tout en équilibrant innovation et respect des droits fondamentaux.
Des mesures de soutien sont prévues pour faciliter le déploiement des entreprises dans ce domaine, comme la création d' »AI regulatory sandboxes » et l’allégement des charges administratives pour les petites entreprises.
Cependant, la législation adopte une approche plus stricte pour les IA à haut risque, avec des exigences et sanctions spécifiques dans certains secteurs comme les ressources humaines, l’éducation, ou le maintien de l’ordre.
Les géants de la tech s’inquiètent
Il est également intéressant de noter que certains acteurs de la tech jugent ce texte trop restrictif, tandis que d’autres apprécient l’équilibre trouvé entre innovation et sécurité.
La législation comprend aussi un ensemble d’interdictions, telles que l’utilisation de l’identification biométrique à distance et le scoring social, visant à empêcher les pratiques contraires aux valeurs de l’UE. De plus, un office européen de l’IA sera chargé de veiller au respect de cette législation, avec des amendes pouvant aller jusqu’à 35 millions d’euros ou 7% du chiffre d’affaires pour les infractions.
Concernant le marketing digital et l’impact de cette législation, les professionnels sont encouragés à adopter une approche holistique, intégrant la connaissance de ce cadre juridique dans leurs stratégies. Tout comme le RGPD a invité à revoir la collecte des données, l’AI Act pourrait avoir des implications notables sur le secteur, incitant à une réassurance auprès des partenaires et à une flexibilité accrue dans les pratiques marketing.
Alors, bien ou pas bien ?
Pour ma part, je suis convaincu que cela va aider l’Europe a devenir un leader.
Et quand on sait que la France est le leader européen (comme vu ici), on ne peut que s’en réjouir !
Cela place effectivement l’Europe, et par extension la France, dans une position de leader en termes de réglementation de l’IA, avec des implications significatives tant pour le secteur technologique que pour le marketing ou internet.