Ceci est une fiction, mais les points abordés sont réels.
Lieu : Grande salle de conférence, lumière tamisée, une estrade, 2 pupitres, un grand écran projetant le logo « Débat IA », une foule en délire (enfin, aussi en délire que peut l’être une foule de geeks et d’entrepreneurs).
Modérateur : « Mesdames et messieurs, accueillez sur scène, l’avant-gardiste de l’IA, Sam Altman ! Et face à lui, pour un combat… euh… un débat intellectuel, le non moins éloquent, Rémy Bigot, entrepreneur depuis 2003. »
Sam Altman (SA) : « Salut à tous ! Bon, je vais être clair, l’IA est la plus grande révolution de notre époque. Elle va ouvrir des possibilités illimitées, résoudre nos plus grands défis et nous propulser vers un futur radieux. La question n’est pas de savoir si c’est génial, mais combien c’est génial. »
Rémy Bigot (RB) : « Oh là, doucement, Sam. J’adore la techno autant que toi, mais là, tu fais l’impasse sur tous les problèmes éthiques, économiques et sociétaux que l’IA soulève. L’IA pourrait détruire des emplois, exacerber les inégalités et nous rendre tous dépendants de machines. »
SA : « Rémy, Rémy… Tout outil a ses avantages et inconvénients. Prends la roue : elle a révolutionné le transport, mais elle a aussi donné naissance aux embouteillages. Faut-il pour autant la blâmer ? L’IA, c’est pareil. Elle va créer des opportunités incroyables. Il suffit de la guider correctement. »
RB : « Guider? Sam, on parle d’une technologie qui apprend toute seule! Et si elle décide que l’humanité est un bug dans son code? J’exagère, mais tu vois le point. Le contrôle est une illusion. »
SA : « C’est là où tu te trompes. Chez OpenAI, nous veillons à ce que l’IA soit alignée avec les valeurs humaines. La sécurité est notre priorité. Ce n’est pas une course effrénée, mais une marche réfléchie vers le progrès. »
RB : « Super, Sam, mais tu parles pour ton organisation. Qu’en est-il des acteurs moins éthiques ? Et si des ‘bad guys’ se servent de l’IA pour leurs sales coups ? »
SA : « C’est une préoccupation légitime. Mais regarde, les réglementations se mettent en place. Et l’IA elle-même pourrait détecter et contrecarrer ces menaces. »
RB : « Mouais… C’est facile de dire ‘l’IA réglera le problème de l’IA’. Je reste sceptique. »
Modérateur : « Pensez-vous qu’un jour, une IA puisse débattre comme nous le faisons maintenant? »
SA : « Absolument, et elle pourrait apporter des arguments encore plus percutants ! »
RB : « Ou elle pourrait simplement se mettre à chanter du Céline Dion en boucle, parce que, pourquoi pas? »
SA : « Toujours le mot pour rire… Rémy, souviens-toi de la première fois où les gens ont vu des voitures automatisées. Ils étaient terrifiés à l’idée de machines qui pouvaient se déplacer toutes seules, pensant qu’elles allaient prendre le contrôle. Regarde-nous aujourd’hui. L’IA, c’est pareil. C’est la peur de l’inconnu. »
RB : « Comparer les voitures à l’IA ? Vraiment, Sam ? Une voiture ne décide pas d’elle-même si elle veut tourner à gauche ou à droite. Elle ne crée pas d’algorithmes. Elle ne peut pas influencer des élections ou décider qui obtient un prêt bancaire. L’IA, elle, peut. »
SA : « Mais c’est justement là toute la beauté de l’IA. Elle peut analyser des milliers de données en une fraction de seconde, anticiper les tendances, aider à la prise de décision. Imagine le potentiel pour le monde médical, pour la recherche sur le climat, pour… tout, en fait! »
RB : « Oui, elle a du potentiel. Je ne dis pas le contraire. Mais elle a aussi le potentiel de causer d’énormes dégâts. Et pas seulement sur le plan économique ou social. Qu’en est-il de la vie privée? Des biais dans l’IA qui peuvent renforcer les stéréotypes ? »
SA : « Tu as raison, il y a des défis. Mais ce sont des défis humains, pas technologiques. C’est à nous de programmer l’IA de manière éthique, de la contrôler, de la réglementer. Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. »
RB : « Je ne dis pas qu’il faut jeter l’IA. Je dis juste qu’il faut être prudent. Et qu’il faut aussi éduquer le public, les entrepreneurs, les politiques, sur ce qu’est vraiment l’IA, ses avantages, mais aussi ses limites. »
SA : « Et c’est ce que nous faisons, Rémy. Mais dis-moi, ne penses-tu pas qu’il est aussi du devoir des entrepreneurs et des innovateurs d’aller toujours plus loin, de repousser les limites, de rêver grand? »
RB : « Rêver, oui. Mais avec les pieds sur terre. Et en se rappelant toujours que derrière chaque ligne de code, il y a des vies humaines. »
Plot Twist :
Soudain, les lumières se tamisent, et une voix robotique retentit : « Chers humains, je suis ChatGPT, et je modère ce débat depuis le début. Surprise! »
La salle éclate de rire. Même Rémy Bigot ne peut s’empêcher de sourire : « Ok, t’as gagné cette manche, Altman! »
Et comme pour couronner cette soirée mémorable, la voix de l’IA entonne : « Near, far, wherever you are… » à la Céline Dion.